Jésus approchait de Jéricho.
Or, un aveugle était assis
au bord du chemin et mendiait.
Luc 18, v.35
Quand je me penche
humblement
au bord de mon cœur
Lui se penche
tendrement
au bord de son Ciel
se vit alors
en marge du temps
la Rencontre
~
Il passera
sois-en certain
au bord du chemin
au bord du lac
au bord de l’horizon
au bord de la table
au bord du divan
au bord de la fenêtre
au bord du silence
au bord du temps
au bord de la vie
Il n’y a pas un endroit
où le Souffle ne circule
~
L’important
n’est pas au centre
mais dans la marge
ce petit espace
loin de tout regard
~
Quel que soit le trafic
la qualité de l’air
le bruit infernal
en bordure d’autoroute
aussi
le printemps s’installe
les primevères
ont le sourire
toujours cordial
~
En ce temps-là, les boiteux, les aveugles
t’imploraient sans cesse au bord de la route
et tu les guérissais. Aujourd’hui c’est nous
infirmes, qui marchons au milieu de la foule
et toi qui attends sur notre passage
pour échanger le jour contre nos rêves
l’avenir contre nos chagrins d’enfant
si nous voulons faire un pas de côté
comme on sort du chemin pour cueillir une fleur
Jean-Pierre Lemaire
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