mardi 31 mars 2020

En toi, en lui, en elle



A jamais soit la gloire du Seigneur !
Il met Son bonheur dans Ses créatures.
- Psaume 104, 31





Dans la pâquerette
le sourire de Dieu


Dans le chant de la mésange
la joie du Seigneur


Dans le regard de l'enfant
l'émerveillement du Créateur


Dans le scintillement de l'étoile
le rayonnement de l'Eternel





En toi, en lui, en elle
il y a une parcelle
où Il sème l'essentiel


En toi, en lui, en elle
il y a un jardin
où sa Source
coule sans fin


En toi, en lui, en elle
il y a un espace
pour le don gratuit
de sa Grâce




lundi 30 mars 2020

Courant d'air



Tu envoies Ton Souffle, ils existent.
Tu renouvelles le visage de la terre.
- Psaume 104, 30





Avec Toi
il faut ouvrir
une lucarne
une fenêtre
ou une porte
du royaume intérieur

Tu n'est pas le Dieu
du renfermé
mais celui du courant d'air
du Souffle vivifiant




Que ce soit
sur la montagne
sur la barque
au milieu de l'herbe verte
où dans la pièce secrète
Tu es là
parfois dans un murmure de silence
parfois dans un mistral d'abondance




Tu es là
aux confins
de mes espaces
les plus retirés
sur le chemin
de mes aspirations

Avec Toi
je trouve enfin 
la juste respiration





dimanche 29 mars 2020

Psaume du cinquième dimanche de Carême

Tu les vois ceux qui m'entourent avec leur visage de bête?
Tu les vois avec leur détermination de taureaux?
Ils se tiennent la gueule ouverte
comme des lions rugissants prêts à dépecer.
Je me répands comme une outre crevée.
Tous mes membres se disloquent,
mon cœur se liquéfie comme de la cire.
Il fond au milieu de mes entrailles.
Ma bouche est sèche comme de la brique,
ma langue se paralyse dans ma gorge,
elle se colle à mon palais.
Je suis réduit en poussière, au bord de la tombe.

- Psaume 22,13-16


Dieu des cris et des larmes
toi qui veilles sur le monde
et gardes lune et soleil
dans leur ronde

tu connais les menaces
les soucis
et les bêtes sauvages
qui prennent pour proie
mon quotidien

Arrache à mon effroi
un cri puissant
rédempteur
un cri à déchirer l'adversaire
et réveiller ta présence

Dieu des cris et des larmes
trace pour mes larmes
un sillon fertile
à travers la cendre
la poussière de ma flamme
qui espère

Alors
je ferai face
au monde chaotique
debout par ta grâce
et libéré des carcasses

Enfin devant toi
ma bouche s'ouvrira
pour chanter ta puissance
et bannir tout absence

samedi 28 mars 2020

Suspension

Tu caches Ton visage, ils sont désemparés.
Si tu leur retires Ton Souffle, ils cessent de respirer.

- Psaume 104,29


Au détour d'une bourrasque
une absence m'a rejoint
lucide
et bienvenue

dans sa trace
un transport de promesses
brillant d'hirondelles
de chaleur
et de miel

par les lanières
de Ton souffle
mon flottement s'interdit

ébahi

mon ardeur se fait douce
et mon désir survit

vendredi 27 mars 2020

Ta main ouverte



Tu prodigues leur nourriture, ils se précipitent.
Tu ouvres Ta main, ils accourent.
- Psaume 104, 28





Dans le silence
je prie
que Ta main ouverte
nous porte
dans le défi de chaque instant



Dans le silence
je prie
que Ta main ouverte
nous protège
des frissons de la panique



Dans le silence
je prie
que Ta main ouverte
nous donne
le pain quotidien de l'espérance



Dans le silence
je prie
que Ta main ouverte
nous conduise
à l'aube de Ton Amour




jeudi 26 mars 2020

Fontaine

Tous, ils espèrent de Toi que Tu leur donnes leur pâture.

- Psaume 104,27

Il est une vérité
nue et discrète
qui traverse le temps
l'univers
et les passants

Une vérité brute
et blindée de promesses:


Toute âme aspire
à l'équilibre
à la plénitude repue
de désir et d'ivresse

Toute âme soupire
auprès du manque
du ruisseau vide
et du tombeau libre


Cette vérité éternelle
déchire les angoisses
sillonne impassible
les failles et blessures
nourries de larmes
de silence et d'injures

Elle abreuve ingénue
mon doute vorace
et ma flamme fébrile
Sa promesse les unit
et m'abandonne à la grâce

mercredi 25 mars 2020

Compagnon de route



Là, des barques voguent au milieu des dauphins
que Tu as inventés pour jouer avec eux.
- Psaume 104, 26




Parfois
je m'étonne
des compagnons de route
que Tu places
sur mon chemin



Le chant du merle
quand mon cœur
se désaccorde


Le passage du hérisson
au milieu de la nuit
sans étoile

La salutation agile de l'écureuil
quand je stagne
sous les feuilles mortes des pensées

Le rire du dauphin
sur l'océan sans fin
tutoyant l'inconnu




Ici et là
Tu aimes faire
des petits clins d'oeil


Ici et là
Tu poses
des balises de grâce
sur le chemin









mardi 24 mars 2020

Sous l'océan

Voici l'océan avec ses mers intérieures!
Là, c'est un déploiement inimaginable de poissons,
mille variétés à n'en pas croire ses yeux,
du plus petit jusqu'au plus grand.

- Psaume 104,25


Orages et crépuscules
balaient la surface
sculptent les vagues
et irisent l'état d'âme

Les courants indociles
dans leur ronde impassibles
entraînent les débris
les flottins
et l'écume

Hors du radeau
assemblé de mirages
d'essentiel
et de gages
la plongée se fait douce

L'ancre sombre
avide et gloutonne
vers la nuit
des désirs
du profond
et du cœur

Sa chaîne de fer
et de sève
traverse les bancs
de silence
des poissons alentours

Des récifs enfouis
aux calmes coraux 
une présence baigne
louvoie 
sur le sable amnésique

Sa nage sans repos
accommode l'océan

Quand je contemple les flots
j'espère voir dans ses bulles
l'espérance en écho

lundi 23 mars 2020

Regarder, écouter, ressentir



Que tes oeuvres rayonnent
en nombre et en variété, Seigneur !
Chacune a reçu Tes soins et Ton attention.
La terre entière et toutes Tes créatures
ruissellent de Ta beauté.
- Psaume 104, 24





Regarde
dans le jardin

Les primevères et les pâquerettes
te font des sourires

Les jonquilles dansent
au souffle
de celui qui passe

Le forsythia
se fait buisson ardent

Le magnolia s'ouvre
comme si dans chacune de ses fleurs
se cachait le plus précieux des trésors





Ecoute
dans le jardin

Les moineaux
te disent merci pour les miettes

Le rouge-gorge
t'appelle pour que tu le regardes

Les mésanges
s'organisent au nichoir

Le merle
psalmodie la partition du ciel





Ressens
dans le jardin

Les couleurs
qui font jaillir
l'émerveillement

Les parfums
qui suscitent
le rafraîchissement

La Vie
secrète et souterraine
qui circule aussi en toi

Le Jardiner Créateur
attentif et amoureux
qui t'aide à éclore
sous l'infini des Cieux





dimanche 22 mars 2020

Psaume du 4ème dimanche de Carême

Oui, Tu étais là au jour de ma naissance.
Tu m'as confié aux genoux de ma mère,
tout contre sa poitrine.
Contre Toi, je me suis blotti dès ma venue au monde,
après être sorti du ventre maternel.
Dès que je suis né je me suis remis entre Tes mains.
Ne T'éloigne pas!
Le pire est là qui s'approche,
et je n'ai personne.

- Psaume 22,10-12


Dieu des commencements
toi qui enfante mes espoirs
et couve les angoisses

Offre à mes peurs
d'éclore enfin
de libérer l'oisillon
du cocon figé
des rêves calcifiés

Renforce ma foi
pour qu'enfin je brise
la coquille tenace
de mes craintes
et nombreux pourquoi

~

Dieu des tendresses
toi qui survoles mon monde
 et me couvre de tes ailes

Instruis moi au frisson
à la douce ferveur
de ta grâce qui m'effleure

Rappelle moi ta promesse
quand je sombre
dans l'apathie
et la banale ivresse

Suggère à mes lèvres
le goût de ton chant

~

Dieu des proximités
toi qui habite les espaces
et traverse mon désert

Promène mon errance
installée sous mon toit
jusqu'aux portes du ciel
ouvertes devant toi

samedi 21 mars 2020

Ouvrier



L'homme sort de sa cabane pour travailler.
Il va abattre un bel ouvrage jusqu'à la tombée du jour.
- Psaume 104, 23







Sortir de sa cabane
pour prendre part
à la Création


Nourris
par la prière
c'est l'heure d'aller
à la carrière


Pour semer
pour construire

Pour donner
pour servir


Pour être
avec Toi
maillon de la Création

Ouvrier de la première
ou de la dernière heure




~




Prie et travaille
Pour qu'Il règne

Que dans ta journée,
Labeur et repos
Soient vivifiés
Par la Parole de Dieu,

Maintiens en tout le silence intérieur
Pour demeurer en Christ

Pénètre-toi de l'Esprit des béatitudes
Joie, Simplicité, Miséricorde


- St. Benoit




vendredi 20 mars 2020

Confinement

Le soleil se lève,
et toute cette faune va se reposer,
l'un dans sa tanière, l'autre dans son repaire.

- Psaume 104,22

Consentir au repos
La pause imposée
Laisser les vadrouilles
l'errance
et l'apostolat
vagabonder dans les rues désertes
vides de fureur
de foule
et d'effroi

Car voici
lumineux
Le soleil
aux rayons pèlerins
à la clarté étendue

Dans sa lumière
le doute se blottit
s'articule
à la confiance indomptable
d'un lendemain sans entraves

La patience de son coucher
cède à l'impatience
de son lever

Il y a un jour
un soir
un refrain

Il y a toujours
une promesse
de maintien

Ancrer l'habitude
du salut quotidien
Savourer le grâce
du temps souverain
Bientôt le royaume
Déjà son matin

jeudi 19 mars 2020

La pain quotidien



Les lionceaux apprennent à rugir.
Ils te réclament eux aussi leur déjeuner.
- Psaume 104, 21




Du campagnol à l'éléphant
Du moineau à l'aigle royal
Du poisson rouge à la baleine bleue


Le vivant a faim
Le vivant a besoin de se nourrir


C'est une quête
sur son chemin
C'est une priorité
du quotidien



~



Et toi
être humain
quelle est ta faim ?


Faim de vie
Faim de puissance
Faim de communion


Pour nourrir
ton corps
ton égo
ton âme



~



Le lionceau rugit
et moi je prie
Donne-nous aujourd'hui
notre pain quotidien


Celui qui nourrit
au plus profond
Celui qui enracine
la communion


Ce pain
au levain d'amour
Ce pain
à la saveur du ciel 




mercredi 18 mars 2020

Quiétude intranquille

Voilà le soleil qui se couche et la nuit tombe,
alors toute une population nocturne
s'anime dans les forêts.

- Psaume 104,20

Elle grouille
fourmille et gronde
la foule sylvestre
tapie dans l'ombre

Gardienne de rosée
Sentinelle de fraîcheur
elle tapisse le sol
de sa quête du meilleur

Dans la mousse
entre les pierres du ruisseau
sous l'écorce
au détour du sentier
elle guette
la Vie en promenade

Par ses pattes
et ses ailes
elle anime le vide
Par son chant
et ses cris
elle habite le silence

~

Elle m'invite
me somme de prier

Alors je m'arrête
je dépose mon alarme
ma culture en vacarme

~

Père des espaces
de la sève
et du temps

Lorsque le soleil
retient sa lumière
Offre moi d'être forêt
et de grouiller de paix
 

mardi 17 mars 2020

Lumière



La lune, Tu l'as faite pour mesurer le temps.
Et le soleil sera toujours fidèle au rendez-vous.
- Psaume 104, 19





Dès le commencement
Tu as pris soin
de ne pas nous laisser
dans la nuit totale


Tu as fixé
pour le chemin de tous
des points de repères
des sources de lumière


Lune, étoiles, soleil
qui nous invitent
à tendre les yeux
vers le jardin des Cieux


Des aubes de louange
aux crépuscules recueillis
il y a pour celui qui veille
une lueur sans pareil


Elle murmure sans cesse
depuis toujours
que jamais ne s'éteindra
la flamme de Son Amour







lundi 16 mars 2020

Au pied de la montagne

Aux chamois appartiennent les cimes inaccessibles,
aux damans, les abris des rochers.

- Psaume 104,18

Contempler la cime
voir son élan tranquille
vaincre l'horizon
et rapprocher le silence

Discerner la présence
du monde animal
dans la falaise ancienne
et le couloir alluvial
Frissonner de ses bruits
de l'écho presque audible
du rythme faunique
du battement de présence
naviguant la pierre, la mousse
et le bois

Et simplement savourer
l'intime évidence
d'être poussière
au pied du sommet
 d'être organisme
de l'immense qui renaît
d'être vivant
dans la souche de la paix


dimanche 15 mars 2020

La porte ouverte



Mais moi, je suis comme un ver de terre.
Je n'ai plus d'apparence humaine.
Je suis la honte de l'humanité, le dégoût du peuple.
Les badauds se moquent de moi. Ils ricanent, ils hochent la tête.
"Il se confie au Seigneur ! Qu'Il le délivre !
Qu'Il le sauve, s'Il s'intéresse à lui !"
- Psaume 22, 7-9





Face au sans issue
je crois 
à la porte ouverte
du cœur de Dieu



Face au rejet
je crois
à la présence aimante
du cœur de Dieu



Face aux larmes
je crois
au chant de Source
du cœur de Dieu 



Face à tout instant
je crois
à la prière intarissable
du cœur de Dieu 








samedi 14 mars 2020

Cyprès du ciel

C'est là que les oiseaux ont élu leur demeure.
La cigogne trône sur les branches du cyprès.

- Psaume 104,17

Parfois
le ciel étoilé
d'oiseaux
nourrit la terre
d'une immense mélodie

Les notes coulent
tombent
pleuvent sur le sol
éclaboussent mon angoisse
libèrent ma joie vorace
et rafraichissent mon envie

Parfois
les arbres nus
s'habillent en moineaux
cigognes et corbeaux

L'espace d'un instant
la liberté niche
sur les vestiges du temps

vendredi 13 mars 2020

Prendre racine



Les arbres de Dieu se rassasient,
les cèdres du Liban qu'Il a plantés.
- Psaume 104, 16





Regarde-le
qui s'élève
de la terre
jusqu'au ciel


Il prend racine
aussi bien
dans l'humus
que dans l'azur


Il chemine
au rythme des saisons
sans rien
précipiter


En lui
circule
la vie secrète
la sève essentielle


Auprès de lui
se laisse entendre
le chant du vent
le murmure du temps


Tous les jours
comme une prière
il tend ses bras
vers l'éternité


Il a tant 
à m'apprendre
je vais à lui
pour me ressourcer





jeudi 12 mars 2020

Promesse enterrée

De la terre, l'homme tire son pain
et le vin qui réjouit son cœur.
Des oliviers, il extraits toues sortes de baumes et de parfums.
Avec le pain il renouvelle ses forces.

- Psaume 104,14-15


Il y a quelque chose d'enfoui
quelque chose en attente
en puissance
en semence

Il y a ce petit rien perdu
ce rien discret
solide et intime
ce rien parfait
nourri de bruine

Et puis il y a une promesse
promesse simple et profonde
l'appel à la Vie
au réveil consenti

Il y a cette promesse
bâtie de petits riens
pour qu'un jour
quelque chose
s'arrache aux ténèbres
pour éclore l'essentiel

mercredi 11 mars 2020

Harmonie




La campagne se drape de prairies
et de champs pour le labour.

- Psaume 104, 14





Il y a des déserts

Il y a aussi
des verts pâturages

Lieux de repos
de ressourcement

Lieux de culture
d'espérance

Lieux de récolte
de reconnaissance





La pluie
pour nourrir

Le soleil
pour grandir

Ta Grâce
pour s'épanouir





C'est à la communion
que Tu m'appelles

Avec Toi
avec lui
avec elle

Avec Ta Création
si vaste
si belle

Pour retrouver
l'harmonie originelle






mardi 10 mars 2020

La bonne chute

Du haut d'énormes nuages,
Tu déclenches Tes écluses pour rassasier la terre.
- Psaume 104,13

Quelque chose du chaos ancestral
fait son nid au refuge éphémère
des brumes ennoblies

Entre gouttes et éclairs
La force vive
Déchirante
et sauvage
accumule son désir
à la caresse de l'air

Enfin l'ouverture
le jaillissement attendu
amorce sa descente
du ciel à mon être

Faim et soif
se noient dans l'averse
et mon âme prolonge un peu
ses racines

lundi 9 mars 2020

Communion



Les oiseaux se rassemblent en colonies sur leurs berges,
et forment un chœur de joyeux ramages.
- Psaume 104, 12





Le ciel
si vaste

La monde
si grand

Il est bon
de se rassembler




Trouver
ce lieu

entre
terre et ciel

où être
ensemble




Trouver
ce lieu

entre aube
et crépuscule

où vivre la louange
le recueillement




En chemin
prendre le temps

De s'arrêter
de se retrouver

De tisser
nos chemins




Avant
de repartir

Chacun
à son rythme

Porté par la communion
de prière








dimanche 8 mars 2020

... pourtant

Mais Toi, Dieu très saint, Tu es là, pourtant,
proche des louanges de Ton peuple.
C'est en Toi que nos ancêtres
ont mis leur confiance et Tu les a délivrés.
Vers Toi ils ont crié
et ils s'en sont sortis.
C'est sur Toi qu'ils ont compté
et ils n'ont pas été déçus.

- Psaume 22, 4-6


Parmi les menaces pesantes
les regards fuyants
et les mots perçants
être là
pourtant

Parmi les cris primaires
les envolées guerrières
et les paroles mortifères
être là
pourtant

Jusqu'au bout
par delà l'évidence
la logique
et la peine
choisir la confiance
pourtant

Jusqu'à la fin des silences
au dernier soupir
du chœur de ce temps
entamer la louange
de celui qui vient
et qui aime
pourtant


vendredi 6 mars 2020

Dieu Tout Ruisseau

Les ruisseaux abreuvent toutes sortes d'animaux.
Les ânes sauvages y étanchent leur soif.

- Psaume 104,11

D'ouverture en ouverture
De faille en faille
Le ruisseau charrie l'énergie
La vie offre son chemin
Et l'âne boit

De soif en soif
De silence en puissance
Le ruisseau trace les veines
Des désirs du monde
Par le délicieux fracas
De ses larmes de joie 

Âmes et espoirs
Trouvent enfin
Au passage de l'onde
La boisson pure et vitale
Abreuvant dans sa grâce
L'espérance
Au delà de nos croix

jeudi 5 mars 2020

L'inattendu



Dans les ravins, Tu fais jaillir des sources.
Les ruisseaux serpentent au milieu des collines.
- Psaume 104, 10






Dieu de la surprise
là où personne
ne s'y attendrait
Tu fais jaillir une Source


Dans la faille
dans le creux
au cœur même du gouffre
Tu fais germer la Vie





Dieu de l'étonnement
on a beau chercher
à comprendre
Tu dépasses tous
nos raisonnements


Ton Souffle
s'insinue
se faufile
Tu viens rafraîchir
les méandres du vivant






mercredi 4 mars 2020

Douche salutaire

A ta voix, les torrents bondissent comme des cabris
et dévalent les pentes vers l'océan
sans risque d'inonder la terre.

- Psaume 104,7-9

Ruisseler de la confiance
tapie
dans les racines profondes
des montagnes généreuses
aux âmes établies
dans l'éternité des matières
et du temps

Sentir l'onde
enthousiaste
en son élan calme et puissant
emporter au profond
mes largesses et mes larmes

Déborder des propos
au poids d'océan
Et accueillir le flot
entraînant la Parole

mardi 3 mars 2020

Randonnée



Tu la couvres de nuées comme d'un vêtement blanc.
Les montagnes sont des fontaines.
Psaume 104, 6






Quand je les regarde
mon cœur s'élargit


Quand je m'y balade
j'oublie mes soucis

Entre terre et ciel
je tutoie le paradis



~



Monter pour s'abreuver
Marcher pour respirer
Contempler pour s'émerveiller




~



Là-haut
à l'écart
la théophanie

Là-haut
loin de tout regard
la transfiguration



~



La neige de ta Grâce
Les flocons de ton Amour
Les cristaux de ton Royaume 



~



L'eau de la Source
qui rafraîchit et désaltère
qui fait son chemin
du ciel jusqu'à la terre



~



Tu es insaisissable
pour les mains
de celui qui veut
te posséder

Tu es palpable
pour le cœur
de celui qui se met
à t'aimer






lundi 2 mars 2020

Être suspendu

Tu as attribué sa place à notre planète,
dans l'immensité des univers.
Elle tient ferme par Ton enchantement.
- Psaume 104,5


Il y a tant d'infinis
Tant d'espaces pour perdre le rien
Tant d'étoiles pour s'oublier terrien

Il y a tant d'infinis
Tant de temps pour sortir ses pantoufles
Tant d'instants pour reprendre son souffle


Comment ne pas fuir
Le goût de l'espace
La saveur des pantoufles

Comment ne pas vivre
Sur la terre offerte
Par le souffle divin


Si petit
Si infime
Si nourri de destins
L'univers de mon âme
S'engouffre dans le Tien

Dans le chaos
Ordonné par ta main
Je retrouve ma place
Et j'ancre ma faim

dimanche 1 mars 2020

Cri du cœur



Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?
Tu restes si loin de mon cri de douleur !
Mon Dieu, je crie le jour, et Tu ne réponds pas !
Je crie la nuit, remplissant le silence.
- Psaume 22, 1-3





Où es-Tu mon Dieu ?



Je me sens seul
comme une étoile
qui a perdu son firmament
comme un poisson
loin de tout océan



Où es-Tu mon Dieu ?



Je me sens triste
comme une fleur
à peine ouverte et déjà fanée
comme une feuille morte
sanglotant dans l'allée



Où es-Tu mon Dieu ?



Je t'attends, je t'espère
Mon cœur se fend et désespère

Je contemple, je veille
Mon âme tremble et s'ensommeille

Je t'appelle, je te prie
Mes émotions grelotent et partent en vrille



Où es-Tu mon Dieu ?



Il ne me reste plus
que le silence
Ton Silence

J'essaie d'y déceler
la présence
Ta Présence

Pour retrouver enfin
la confiance
Ta Confiance




Amen