Tous les mots sont usés, on ne peut plus les dire,
l’œil ne se contente pas de ce qu’il voit,
et l’oreille ne se remplit pas de ce qu’elle entend.
Ecclésiastes 1,8
Te voici enfin
charbon du silence
dense trace d'une joie
ancienne et brûlante
intense et brillante
Tu ouvres le jour
noirci de l'errance d'hier
en ton sein
un souvenir
ou deux
peut-être mille
bonheur hypermnésique
au repos
Ta veille est diamant
Ton écorce fébrile
Juste une étincelle
une parole
un parfum
et ton cristal sera flamme
Alors j'attends
j'espère
empli mon regard de soif
mon oreille de curiosité
afin d'être
cœur de faim
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