“Le semeur” sème la Parole
Marc 4,1
Il y a ce qui tombe
sans fin
dans les oreilles d'un sourd
d'un savant
ou d'un saint
Chute déplorable
facile
et soudaine
des mots trop humains
quotidiens
Le sourd les évite
Le savant les ignore
Et le saint les retient
Il y a ce qui court
les murs et villes
le bruit d'un écho
rumeur au galop
dans le chœur des voisins
des amis
ou des saints
Envol éphémère
destructeur
et lointain
des mots trop précieux
silencieux
Les voisins les habitent
Les amis les ignorent
Et les saints les affrontent
Il y a ce qui reste
s'enracine
dans l'encre des cœurs
murmure essentiel
souffle primaire
dans la vie de l'humain
de mon être
et du Saint
Souche immuable
en nos printemps de pierre
gorgée de sève
de mots trop bienvenus
méconnus
L'humain les accueille
Mon être les croît
Et le Saint les resème
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire