Puis, levant son regard vers le ciel, il soupira.
Et il lui dit : « Ephphata »,
c’est-à-dire : « Ouvre-toi. »
Marc 7,34
Dans la prison de mon corps
À la peau sourde
Et au frisson muet
Je contemple la rosée
Les perles d'hier
Retenues par la promesse d'aujourd'hui
J'y vois l'écho vagabond
D'une habitude qui s'installe
D'un geste locataire
Quotidien
Familier
Tant de travers convenus
Et d'envie légitimes
Faufilent leur chemin
Le long du couloir
Sombre et domestique
De ma bouche à mon âme
De mon âme au transit
Pour un retour trop frugal
Dans la prison de mon corps
À la peau sourde
Et au frisson muet
J'admire le silence
Et ce cri
Lointain mais intime
L'appel au mouvement
Au déballage
À l'embrasement
Est-ce Toi qui m'attend
Entre ciel et poussière
Au-delà des barreaux
Qui entravent l'ouverture?
Libre et fébrile
Le pied sur la porte
Je savoure enfin
La faim de l'embrasure
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