dimanche 12 mars 2017

La transfiguration de Jésus selon Jean


Ce soir, en regardant les étoiles, elles me sont comme familières. La nuit ne me fait désormais plus peur. 

Je médite. Je prie. Je repense à ce que j’ai vécu aujourd'hui.
J’attends qu’une parole me soit donnée pour mon carnet de route.

Dans ce profond silence, c’est comme si j’entendais les étoiles murmurer… peut-être sont-elles les éclats éparpillés de cette lumière, si vive, entrevue tout à l’heure au mont Thabor ?

Tout s’est passé si vite. Pourtant, tout fut comme figé, suspendu dans l’instant, semblable à une étoile filante, porteuse d’éternité dans sa fulgurance même.

Avec Pierre et mon frère Jacques, nous nous sommes mis en marche ce matin avec Jésus. Il appréciait se retirer dans les hauteurs pour aller prier et se recueillir, loin des foules et plus proche du ciel.

Arrivés proche du sommet, effectivement nous étions loin de tout.
J’observais la flore encore balbutiante en ces jours d’avant-printemps. Je dis alors à Pierre et à Jacques :  « D’ici une semaine, si le soleil est clément, tout sera en fleur ».
Ils ne dirent rien, chacun méditant de son côté. Jésus, quant à lui, me regarda et sourit, il avait entendu les mots que je venais de prononcer.

Quelques instants plus tard, tandis que je contemplais le paysage, la lumière commença soudain à changer. Me tournant vers Jésus, je le vis comme jamais auparavant. Il resplendissait comme une goutte de rosée traversée par le soleil.
Sans savoir comment, deux hommes le rejoignirent et se mirent à parler avec lui. Selon Pierre, tout agité, il s’agissait de Moïse et Elie.

Puis, du ciel, une voix se fit entendre. Elle me remplit à la fois de joie et de crainte. C’était celle que Jésus était le seul à entendre, celle de son Père, celle du Très-haut.
Avec Pierre et Jacques, nous avons eu alors le même réflexe. Nous nous sommes jetés visage contre terre.

Quelques secondes plus tard, Jésus s’approcha de moi et me toucha l’épaule. Rassuré par ses paroles, je me remis debout.

Je pris le temps de contempler autour de moi et découvris avec étonnement que les pâturages du Thabor était recouverts de cyclamens, à la fois blancs, roses et violets. 

Je tendis mon regard vers Jésus et il me fit le même sourire que quelques minutes plutôt.

Tout cela est si mystérieux. Tout cela m’échappe. Cependant cette parole résonne en moi tandis que les étoiles crépitent. Je la note dans mon carnet :
« Cette lumière était la seule lumière véritable, celle qui vient dans le monde et qui éclaire tous les hommes. »

Relecture de Matthieu 17, v.1-9

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